Plan vert 2030 : un léger recul… et une pression accrue sur le secteur immobilier
Dans sa cinquième mise à jour du Plan pour une économie verte 2030 (PEV 2030), le gouvernement du Québec reconnaît que les mesures actuellement en place ne permettront d’atteindre que 65 % de sa cible de réduction des GES d’ici 2030. Ce chiffre, en recul par rapport aux 67 % annoncés en 2024, est justifié par une conjoncture économique et politique jugée défavorable, qui freinerait les investissements — y compris ceux en décarbonation.
Un recul modeste en apparence, mais porteur de signaux importants pour les acteurs du bâtiment.
Une cible qui s’éloigne
Le Québec s’est engagé à réduire ses émissions de GES de 37,5 % d’ici 2030, par rapport à leur niveau de 1990. Mais l’écart entre les projections et la cible se creuse. Selon le gouvernement, l’incertitude économique et les tensions politiques internationales ralentissent les investissements, rendant plus difficile l’atteinte des objectifs fixés. Une réalité qui touche autant les infrastructures publiques que le secteur privé.
Et le secteur du bâtiment dans tout ça ?
Le secteur immobilier, responsable d’environ 10 % des émissions totales du Québec, est identifié depuis longtemps comme un levier de réduction rapide des émissions. Mais dans un contexte de prudence budgétaire, certains projets sont reportés, révisés, voire annulés. Résultat : la transition ralentit.
Ce constat fait peser un enjeu stratégique croissant sur les propriétaires, gestionnaires et développeurs : investir aujourd’hui dans l’efficacité énergétique et la décarbonation, c’est éviter une pression accrue demain — réglementaire, financière, sociale.
Ne pas relâcher les efforts
Chez Énergère, nous constatons au quotidien que, même dans un contexte plus complexe, des progrès significatifs sont possibles :
En planifiant à long terme les rénovations majeures ;
En mobilisant les subventions disponibles (programme ÉcoPerformance, etc.) ;
En misant sur l’intelligence énergétique, pour des projets rentables, mesurables et durables.
Nous continuerons à soutenir nos partenaires dans leur transition, avec des solutions concrètes, appuyées sur des données fiables — pour que le plan vert reste une ambition partagée, et non une cible hors d’atteinte.