La COP30, tenue à Belém, au Brésil, du 10 au 21 novembre 2025, est marquée par une dualité : d’un côté de fortes attentes, de l’autre des résultats mesurés. À l’heure où certains slogans se succèdent, force est de constater que les négociations internationales peinent à passer de l’intention à l’action.
Voici les faits saillants de l’accord adopté
Les 194 pays réunis au Brésil pour cette 30e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques sont finalement arrivés à un accord, certes non contraignant, mais révélateur de l’état actuel des négociations internationales. Le texte adopté prévoit notamment de tripler d’ici 2035 les financements destinés à l’adaptation climatique, un engagement qui vise à mieux soutenir les pays et territoires confrontés aux impacts les plus sévères.
L’entente propose également la création d’un nouveau “dialogue” autour du commerce international, ainsi qu’une initiative volontaire permettant aux États qui le souhaitent d’accroître leurs efforts de réduction de gaz à effet de serre au-delà de leurs engagements initiaux.
Cependant, le document final présente une absence marquante : il ne trace aucune voie pour réduire progressivement la dépendance mondiale aux combustibles fossiles, un objectif pourtant mis de l’avant lors de la COP28. Plus encore, il ne mentionne même pas explicitement les énergies fossiles, confirmant la difficulté persistante à obtenir un consensus sur cet enjeu central.
Au-delà du texte officiel
Une récente note de La Presse soulignait que « les frictions autour de la sortie des combustibles fossiles et le manque de feuille de route claire jettent une ombre sur les espoirs initiaux ».
Ce décalage met en lumière un point essentiel : la transition climatique ne dépend plus uniquement d’accords internationaux… mais des projets que l’on mène ici et maintenant.
Dès les premiers jours, les blocages étaient visibles. Le Canada annonce repartir « avec une ambition renouvelée », sans pour autant détailler les mesures précises concernant les bâtiments. Le secteur du bâtiment, bien qu’identifié comme important dans certaines analyses internationales, ne figure pas encore au centre des engagements concrets adoptés.
En parallèle, la finance climatique progresse timidement.
Pour autant, ce constat n’est pas un motif de pessimisme, mais un appel à l’action. Parce que si la COP souligne des promesses, c’est l’action locale, les solutions concrètes et mesurables qui feront véritablement la différence.
Chez nous, dans nos bâtiments publics ou privés, nous avons l’opportunité de transformer des intentions en résultats. La COP30 l’a rappelé : l’urgence est réelle. Agir maintenant, c’est gagner du terrain et c’est aussi là que nous avons tous un rôle central à jouer.